Le 10 mars dernier, Safrans du Monde a relancé ses croisières aériennes tour du monde en avion privé en partenariat avec La Compagnie - DR : Safrans du Monde, Julien Zolli
« Nous en avions assez du Covid, nous voulions faire un tour du monde et dans de bonnes conditions ».
Proche de la retraite, Jean-Pierre Lacombe et son épouse rêvaient de repartir en voyage, « sans s'occuper de rien ».
Fin janvier, voyant que la situation s'améliore, ils contactent Safrans du Monde et s'inscrivent sur le départ du prochain tour du monde, prévu pour le mois de mars.
Pour un peu plus de 60 000€ par personne (hors assurances), ils optent pour la Première Classe, réservent quelques options et s'offrent un sacré cadeau.
« Tout a été grandiose, ce voyage était un électrochoc quasi permanent, témoigne Jean-Pierre Lacombe.
Un jour, vous découvrez la barrière de corail, le lendemain, vous vous retrouvez sur un marché au Laos et deux jours plus tard face aux richesses de Dubaï ».
Durant 22 jours, Jean-Pierre Lacombe et sa femme voyagent avec 4 autres couples. Leur groupe est toujours encadré par un accompagnateur de Safrans du Monde, et sur chaque destination, par un guide privé et un chauffeur. « Au total, nous étions 21 en Première et il y avait aussi une trentaine de clients en Club Safrans, c'était un rêve d'avoir un avion seulement pour nous et surtout avec une assistance au top niveau ».
Proche de la retraite, Jean-Pierre Lacombe et son épouse rêvaient de repartir en voyage, « sans s'occuper de rien ».
Fin janvier, voyant que la situation s'améliore, ils contactent Safrans du Monde et s'inscrivent sur le départ du prochain tour du monde, prévu pour le mois de mars.
Pour un peu plus de 60 000€ par personne (hors assurances), ils optent pour la Première Classe, réservent quelques options et s'offrent un sacré cadeau.
« Tout a été grandiose, ce voyage était un électrochoc quasi permanent, témoigne Jean-Pierre Lacombe.
Un jour, vous découvrez la barrière de corail, le lendemain, vous vous retrouvez sur un marché au Laos et deux jours plus tard face aux richesses de Dubaï ».
Durant 22 jours, Jean-Pierre Lacombe et sa femme voyagent avec 4 autres couples. Leur groupe est toujours encadré par un accompagnateur de Safrans du Monde, et sur chaque destination, par un guide privé et un chauffeur. « Au total, nous étions 21 en Première et il y avait aussi une trentaine de clients en Club Safrans, c'était un rêve d'avoir un avion seulement pour nous et surtout avec une assistance au top niveau ».
Le tour du monde, une vision globale sur la planète
Pour Guy Bigiaoui, le président de Safrans du Monde, le constat est semblable. « Nous sommes euphoriques au retour de ce voyage que nous attendions depuis deux ans, commente-t-il. Nous avons eu beaucoup de chance, même le climat était incroyable. Nous avons pu reprogrammer l'Australie qui venait de rouvrir et que nous avions remplacée par Singapour ».
Le Vietnam a également été remplacé par le Laos. « Nous étions les premiers touristes internationaux à y revenir, l'aéroport international a rouvert pour nous, poursuit Guy Bigiaoui. Au fur et à mesure du Covid, nous avons adapté notre itinéraire en tenant toujours informés nos clients qui nous ont donné leur accord pour maintenir leur réservations ».
Il n'y a que l'Île de Pâques, prévue au départ, qui n'aura pas rouvert suffisamment tôt pour pouvoir la visiter. L'A321 Neo de La Compagnie, affrété pour ce tour du monde, a seulement été autorisé à s'y poser pour faire le plein de carburant. « Tous les clients ont été prévenus avant le départ et tous ont accepté ces modifications, explique Guy Bigiaoui.
En parallèle, nous avons allongé notre escale en Polynésie, en proposant une variante sur les Marquises et 4 autres destinations sur place : Bora Bora, Tahiti, Le Brando et Moorea. Chaque client a pu choisir sa destination ou ses destinations ».
Mais le dirigeant de Safrans du Monde tient tout de même à rappeler que « le tour du monde, ce ne sont pas que des destinations, c'est une vision globale sur la planète et le voyage d'une vie, un ensemble ».
Le Vietnam a également été remplacé par le Laos. « Nous étions les premiers touristes internationaux à y revenir, l'aéroport international a rouvert pour nous, poursuit Guy Bigiaoui. Au fur et à mesure du Covid, nous avons adapté notre itinéraire en tenant toujours informés nos clients qui nous ont donné leur accord pour maintenir leur réservations ».
Il n'y a que l'Île de Pâques, prévue au départ, qui n'aura pas rouvert suffisamment tôt pour pouvoir la visiter. L'A321 Neo de La Compagnie, affrété pour ce tour du monde, a seulement été autorisé à s'y poser pour faire le plein de carburant. « Tous les clients ont été prévenus avant le départ et tous ont accepté ces modifications, explique Guy Bigiaoui.
En parallèle, nous avons allongé notre escale en Polynésie, en proposant une variante sur les Marquises et 4 autres destinations sur place : Bora Bora, Tahiti, Le Brando et Moorea. Chaque client a pu choisir sa destination ou ses destinations ».
Mais le dirigeant de Safrans du Monde tient tout de même à rappeler que « le tour du monde, ce ne sont pas que des destinations, c'est une vision globale sur la planète et le voyage d'une vie, un ensemble ».
Tour du monde : "Le tourisme mondial a repris"
Pour Safrans du Monde, le défi aura donc été de s'adapter en permanence, mais aussi de parvenir à se positionner sur certaines prestations très prisées. « Le tourisme de luxe est un segment très dynamique. En France, on a tendance à croire que depuis la pandémie, les hôtels et les avions sont vides, que les prix vont baisser. Ce n'est rien de tout ça.
Dès lors que vous parlez de tourisme de luxe, il devient difficile d'avoir des avions, des places dans les hôtels, d'avoir des bateaux. Le tourisme mondial a repris, c'est un boom incroyable. Nous l'avons ressenti au Brésil, au Pérou, aux Émirats, et même en Jordanie où je n'avais encore jamais vu autant de touristes dans le Wadi Rum », commente Guy Bigiaoui.
Il ajoute : « sur notre itinéraire, nous avons eu la chance d'avoir des hôtels rodés, des bus tout neufs, des opérateurs qui avaient résisté, qui s'étaient organisés et avaient du personnel, nous n'avons pas eu de problèmes particuliers ».
Mais quid du bilan carbone et de l'empreinte écologique d'un tel voyage ? « Le slow tourisme, ce n'est pas mon métier. Mon métier, c'est d’offrir à mes clients une vision globale sur la planète ».
Il nuance toutefois : « Nous remplissons notre avion, un avion qui consomme 30% de carburant en moins, nous allons dans des hôtels de luxe et travaillons avec des prestataires qui sont attentifs, et nous sommes allés rencontrer deux communautés locales au Pérou et en Jordanie, pour découvrir leur savoir-faire, nous avons pris le temps. Donc bizarrement, nous faisons aussi du slow tourisme ».
Dès lors que vous parlez de tourisme de luxe, il devient difficile d'avoir des avions, des places dans les hôtels, d'avoir des bateaux. Le tourisme mondial a repris, c'est un boom incroyable. Nous l'avons ressenti au Brésil, au Pérou, aux Émirats, et même en Jordanie où je n'avais encore jamais vu autant de touristes dans le Wadi Rum », commente Guy Bigiaoui.
Il ajoute : « sur notre itinéraire, nous avons eu la chance d'avoir des hôtels rodés, des bus tout neufs, des opérateurs qui avaient résisté, qui s'étaient organisés et avaient du personnel, nous n'avons pas eu de problèmes particuliers ».
Mais quid du bilan carbone et de l'empreinte écologique d'un tel voyage ? « Le slow tourisme, ce n'est pas mon métier. Mon métier, c'est d’offrir à mes clients une vision globale sur la planète ».
Il nuance toutefois : « Nous remplissons notre avion, un avion qui consomme 30% de carburant en moins, nous allons dans des hôtels de luxe et travaillons avec des prestataires qui sont attentifs, et nous sommes allés rencontrer deux communautés locales au Pérou et en Jordanie, pour découvrir leur savoir-faire, nous avons pris le temps. Donc bizarrement, nous faisons aussi du slow tourisme ».
Deux tours du monde programmés en novembre 2022
Le prochain tour du monde de Safrans du Monde est prévu du 5 au 26 novembre 2022. Le voyagiste mettra le cap sur le Mexique, Hawaï, les Fidji, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, les Maldives, avant de terminer par le Rwanda.
« Nous avons décidé qu'à partir de maintenant, plus aucun tour du monde ne se ressemblera, nous proposerons à chaque fois un nouvel itinéraire », annonce Guy Bigiaoui.
A peu près aux mêmes dates est programmé le premier tour du monde post-Covid de TMR, du 13 novembre au 3 décembre 2022.
Au départ de Paris, le voyagiste proposera la découverte de Cuba, avec La Havane et Pinar del Río (la "Baie d'Halong" des Caraïbes) ; l'héritage des conquistadors à Carthagène des Indes ; 2 jours à la découverte des mystères de l’Île de Pâques avec ses moaï ; Tahiti ; la baie de Sydney ; Singapour ; Hanoï ; la Baie d’Halong et Abou Dhabi.
« Les voyageurs seront accueillis par nos majordomes, service aérien 6 étoiles à bord d'un jet privé royal, avec un véritable restaurant ! Dans la tradition de ses tours du monde en Concorde, TMR renoue avec l'âge d'or des voyages », indique l'agence marseillaise dans un communiqué.
Quant à Ciels du Monde, le dernier opérateur à s'être positionné sur cette niche, son premier tour du monde ne devrait décoller qu'en novembre 2023.
D'ici là, le Groupe prévoit tout de même d'assurer des tours de continent, l'un en septembre 2022 (Sur les traces d'Alexandre le Grand, dans l'Est et le Sud de l'Europe) et l'autre en mars 2023 en Afrique.
« Nous avons décidé qu'à partir de maintenant, plus aucun tour du monde ne se ressemblera, nous proposerons à chaque fois un nouvel itinéraire », annonce Guy Bigiaoui.
A peu près aux mêmes dates est programmé le premier tour du monde post-Covid de TMR, du 13 novembre au 3 décembre 2022.
Au départ de Paris, le voyagiste proposera la découverte de Cuba, avec La Havane et Pinar del Río (la "Baie d'Halong" des Caraïbes) ; l'héritage des conquistadors à Carthagène des Indes ; 2 jours à la découverte des mystères de l’Île de Pâques avec ses moaï ; Tahiti ; la baie de Sydney ; Singapour ; Hanoï ; la Baie d’Halong et Abou Dhabi.
« Les voyageurs seront accueillis par nos majordomes, service aérien 6 étoiles à bord d'un jet privé royal, avec un véritable restaurant ! Dans la tradition de ses tours du monde en Concorde, TMR renoue avec l'âge d'or des voyages », indique l'agence marseillaise dans un communiqué.
Quant à Ciels du Monde, le dernier opérateur à s'être positionné sur cette niche, son premier tour du monde ne devrait décoller qu'en novembre 2023.
D'ici là, le Groupe prévoit tout de même d'assurer des tours de continent, l'un en septembre 2022 (Sur les traces d'Alexandre le Grand, dans l'Est et le Sud de l'Europe) et l'autre en mars 2023 en Afrique.
Rivalité et procès pour les opérateurs de tours du monde
Il faut dire que le fondateur de Ciels du Monde, Édouard George, a été, durant quelques années, le partenaire commercial de Safrans du Monde, pour la production des tours du monde, via sa société Phoenix Cruises Ltd.
Aujourd'hui, les deux sociétés sont en procès, avec en jeu, près de 2 M€, selon nos informations. Une somme que Safrans du Monde devrait à Phoenix, selon Édouard George, et qu'il aimerait aujourd'hui pouvoir récupérer pour lancer plus sereinement ses propres tours du monde.
Une audience devrait se tenir à la mi-mai. A cette même date s'ouvrira un autre procès pour Safrans du Monde, celui qui l'oppose à 18 de ses anciens clients, partis sur un tour du monde en 2019, et qui estiment que le siège attribué dans l'avion - sur la base d'un siège de classe Affaires - ne correspondait pas à la classe intermédiaire pour laquelle ils avaient déboursé un supplément de 10 000€ afin de bénéficier d'un plus grand confort à bord.
Par ailleurs, début mars, Safrans du Monde a attaqué en référé sa concurrente marseillaise, la société TMR International, suite à un mailing que cette dernière a diffusé auprès de son fichier clients et prospects.
Il y était question de l'Île de Pâques, une destination fermée début mars 2022, au moment de l'envoi de cet emailing. Dans ce courrier, TMR écrivait à ses clients et partenaires : « L'Île de Pâques est aujourd'hui fermée au tourisme jusqu'au mois de mai !
C'est la raison pour laquelle nous avons déplacé le tour du monde du mois de mars au mois de novembre. On nous signale des propositions faisant escale à cette destination. Toute proposition de voyage ou de tour du monde s'arrêtant à l'Île de Pâques est une escroquerie ».
Un mailing qui, pour Guy Bigiaoui, visait clairement Safrans du Monde, à quelques jours du départ de son propre tour du monde et comprenant une escale à l'Île de Pâques, et constituait « un acte de dénigrement constitutif d'un acte de concurrence déloyale », mais également « un mailing malveillant et mensonger » vis-à-vis de ses propres clients et partenaires, peut-on lire dans l'ordonnance de référé que nous avons pu consulter.
Mais le juge a estimé que « l'existence d'un trouble manifestement illicite » n'était pas démontrée, notamment parce que la société Safrans du Monde n'était pas nommément visée dans ce mailing. Il a donc débouté le voyagiste de toutes ses demandes à l'encontre de TMR et l'a condamné à lui verser 3 000€ au titre des frais irrépétibles occasionnés par la procédure. Safrans du Monde compte faire appel de cette décision.
Si la reprise est bien là, elle n'est pas aussi tranquille que prévue à coup sûr !
LIRE AUSSI : Tour du Monde 2024 : MSC Croisières annonce l'ouverture des ventes
Aujourd'hui, les deux sociétés sont en procès, avec en jeu, près de 2 M€, selon nos informations. Une somme que Safrans du Monde devrait à Phoenix, selon Édouard George, et qu'il aimerait aujourd'hui pouvoir récupérer pour lancer plus sereinement ses propres tours du monde.
Une audience devrait se tenir à la mi-mai. A cette même date s'ouvrira un autre procès pour Safrans du Monde, celui qui l'oppose à 18 de ses anciens clients, partis sur un tour du monde en 2019, et qui estiment que le siège attribué dans l'avion - sur la base d'un siège de classe Affaires - ne correspondait pas à la classe intermédiaire pour laquelle ils avaient déboursé un supplément de 10 000€ afin de bénéficier d'un plus grand confort à bord.
Par ailleurs, début mars, Safrans du Monde a attaqué en référé sa concurrente marseillaise, la société TMR International, suite à un mailing que cette dernière a diffusé auprès de son fichier clients et prospects.
Il y était question de l'Île de Pâques, une destination fermée début mars 2022, au moment de l'envoi de cet emailing. Dans ce courrier, TMR écrivait à ses clients et partenaires : « L'Île de Pâques est aujourd'hui fermée au tourisme jusqu'au mois de mai !
C'est la raison pour laquelle nous avons déplacé le tour du monde du mois de mars au mois de novembre. On nous signale des propositions faisant escale à cette destination. Toute proposition de voyage ou de tour du monde s'arrêtant à l'Île de Pâques est une escroquerie ».
Un mailing qui, pour Guy Bigiaoui, visait clairement Safrans du Monde, à quelques jours du départ de son propre tour du monde et comprenant une escale à l'Île de Pâques, et constituait « un acte de dénigrement constitutif d'un acte de concurrence déloyale », mais également « un mailing malveillant et mensonger » vis-à-vis de ses propres clients et partenaires, peut-on lire dans l'ordonnance de référé que nous avons pu consulter.
Mais le juge a estimé que « l'existence d'un trouble manifestement illicite » n'était pas démontrée, notamment parce que la société Safrans du Monde n'était pas nommément visée dans ce mailing. Il a donc débouté le voyagiste de toutes ses demandes à l'encontre de TMR et l'a condamné à lui verser 3 000€ au titre des frais irrépétibles occasionnés par la procédure. Safrans du Monde compte faire appel de cette décision.
Si la reprise est bien là, elle n'est pas aussi tranquille que prévue à coup sûr !
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